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  J’avais 14 ans quand j’ai rencontré Monsieur Letendre au Séminaire Saint-Hyacinthe. A cet âge, on ne peut reconnaître la grandeur d’un génie, mais on le devine à son contact. Je peux affirmer aujourd’hui que j’ai rencontré, en ce maître incontesté, un génie de la trempe d’un Galilée, le travail de ce dernier n’a pas été reconnu, on l’a même excommunié, et le même phénomène s’est produit avec le travail de M. Letendre, son enseignement de la grammaire musicale venait bouleverser l’enseignement traditionnel. On peut aussi le comparer à Copernic, puisqu’il a mis de l’ordre dans cette langue universelle qu’est la musique.

  Les seuls langages universels, les mathématiques et la musique. L’universalité des mathématiques repose sur le concept de L’UNITE. Un message a été propulsé dans l’espace, ce n’est ni du français ni de l’anglais, mais un bip bip, ce qui correspond à exprimer ce concept de L’UNITE. S’il y a des êtres intelligents dans l’univers qui nous entourent, ils comprendront qu’il y a des êtres intelligents qui ont lancé ce message. Alors cette langue universelle LA MUSIQUE  doit avoir, elle aussi, une base unique de compréhension.

  J’ai connu l’ordre musical, grâce à M. Letendre. J’ai suivi ses cours d’harmonie à l’Université de Montréal. Tout était d’une clarté, un nom pour chaque accord, un signe pour chacune des fonctions dans l’accord: le signe v pour la prime de l’accord, ce v inversé pour la quinte de l’accord; le 3 pour la tierce majeure de l’accord, ce même 3 vu dans un miroir pour la tierce mineure de l’accord mineur; une flèche pointée vers le bas pour la septième (la motrice opérant le mouvement vers l’accord situé une quinte plus bas, exemple: en do majeur, l’accord SOL7 trouve sa résolution  à l’accord de DO majeur). L’accord de RÉm7 doit trouver sa résolution  à l’accord situé une quinte plus bas, soit l’accord  de SOL, non à l’accord de DO, résolution que l’on retrouve dans les vieux traités d’harmonie, cet accord de RÉ dont la septième DO, note motrice, ne bouge pas. Mais si l’on considère cet accord comme FA6 qui est composé des mêmes notes (RÉ-FA-LA-DO, pour l’accord de RÉm7, et FA-LA-DO-RÉ pour l’accord FA6) mais qui s’enchaîne naturellement à DO maj, le RÉ servant de motrice pour aller vers l’accord une quinte plus haut. D’ailleurs, si l’on regarde tout le monde mineur, la tonique LAm, et je dis bien LAm naturel, cette tonalité aura sa dominante, non pas une quinte plus haute, mais une quinte plus basse. Faisons un accord de RÉm6, RÉ-FA-LA-SI et l’enchaînement se fera naturellement sans avoir à utilisé le chromatisme, MI-SOL dièse-SI-RÉ, ce SOL dièse appelant un enchaînement vers un accord majeur LA-DO dièse-MI, accord de LA majeur. Si l’on regarde les  SOL7 et RÉm6, nous retrouvons dans ces deux accords le fameux intervalle FA-SI, diabolo in musica….C’est grâce à ce triton que l’on doit bouger obligatoirement de SOL7 à DO maj, et RÉm6 à LA mineur naturel, ce qui rend une couleur vraiment mineure et vient enlever les exceptions, ouvrirant ainsi la place au vrai mineur. En résumé, tous les accords avec une septième doivent trouver leur résolution une quinte plus bas, et tous les accords avec une sixte doivent trouver leur résolution une quinte plus haut, cela mettant fin à toutes les exceptions des vieux traités On aurait du plaisir à remettre en vrai mineur toutes les cantates de BACH  qui se terminent en majeur et qui portent le nom de mineur.

  Si l’on regarde tout le côté rythmique, on constate que plusieurs musiciens actuels ne comprennent pas l’usage des barres de mesure. On a la fâcheuse manie de commencer une pièce musicale sur le premier temps, on ne tient pas compte des temps forts, ou des appuis rythmiques. Si l’on reprenait les valses en déplaçant les barres de mesure d’un temps, on ferait certainement retourner Strauss dans sa tombe. Toutes les langues parlées ont des temps d’appui, ou des forts, exemple: dans le mot «table», l’accent fort est sur «ta» et non sur «ble», si l’on veut le mettre en musique, on placera le «ta» sur le premier temps de la mesure où est situé normalement le temps fort. Alors dans les nouvelles mélodies des Prions en Église, ces erreurs sont tout à fait courantes, même quand on utilise des mots comme le «Kyrie», où l’accent n’est pas sur «Ky», mais  sur le  «e»  de «Kyrie».  Alors ce petit «e» doit être placé sur le premier temps  et non sur le troisième d’une mesure à quatre temps. Monsieur Letendre était aussi le MAITRE dans ce domaine. Toutes les publications sortant de LA BONNE CHANSON étaient vérifiées par ce maître, j’ai aussi à lui rendre tous les hommages qu’il mérite. Je suis fier d’avoir suivi ses cours et ses conseils. Il est assez curieux de réaliser que ses découvertes soient restées dans l’ombre, que plusieurs de ses élèves soient restés muets. J’ai pu comprendre ce phénomène en lisant LES CAUSERIES PÉDAGOGIQUES DE WILLIAM JAMES. Après avoir lu le chapitre de L’APERCEPTION, comment on apprend une science nouvelle, j’ai  trouvé une réponse à ma question, très peu de gens apprennent une science nouvelle après vingt ans d’âge, on vient déranger les vieux concepts. Heureusement j’ai rencontré Michel Perrault pour en connaître d’avantage, ce sera le prochain article ou le prochain témoignage.

Marcel Laplante, octobre 2004




 

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